𝐋𝐞 𝐣𝐚𝐫𝐝𝐢𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐞𝐭 𝐬𝐚 𝐠𝐫𝐚𝐢𝐧𝐞 - 𝘜𝘯 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘦 𝘪𝘯𝘪𝘵𝘪𝘢𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦
- Marine À Fleur d'Âme

- 19 sept.
- 3 min de lecture
"Depuis la nuit des temps, le jardiner porte sa graine.
Une simple et minuscule graine, au creux de sa main. Seule ainsi, malgré tout le potentiel de vie qu'elle porte en elle, elle ne lui sert à rien.
Alors, avant de la confier à la Terre, il ferme les yeux.
Il sait que ce geste demandera plus que la force du bras : il appelle la confiance.
Car la Terre, vaste matrice, reçoit sans compter.
Mais pour que la graine devienne fruit, il faut bien plus qu’un simple dépôt.
Le jardinier le sait : il lui faudra veiller, arroser, retirer les herbes envahissantes, tailler les branches trop gourmandes.
Il lui faudra connaître les cycles saisonniers, surveiller la lune, entendre ses messages...
Car plus la Terre recevrait d’attention, plus l’amour circulerait, et plus la récolte serait abondante.
Ainsi, l’homme et la Terre entraient dans une danse fertile d’interdépendance, un lien de reliance invisible et pourtant vital tant à l'un, qu'à l'autre.
Car la Terre, laissée seule, peut se couvrir d’herbes folles, pousser à tout va, offrir un foisonnement sans but.
Mais lorsqu’une semence consciente s’y dépose, la vie prend un sens, une direction.
Elle devient refuge pour le vivant futur.
Et il en est ainsi, entre l’homme et la femme.
Le masculin, porteur de graine, n’est pas simple semeur : il est gardien du jardin.
Or la femme, terre vivante, peut devenir divinement nourricière ou terriblement aride.
Car les temps ont changé...
Dans le vacarme des vies pressées, beaucoup ont oublié cette sagesse primordiale.
Les gestes sacrés se sont perdus derrière l’urgence et la distraction.
On confond semer et consommer, aimer et posséder.
Alors les terres s’assèchent, les graines se dispersent, et la relation qui jadis portait l’abondance éternelle s’effrite, faute d’attention et de respect.
Mais, en chacun de nous vivent ces deux forces : le jardinier et la Terre.
Nous avons tous le pouvoir de préserver cette fertilité, la vie🌀
Chaque homme se doit de se poser la question : "dans quelle terre choisis-je de planter ma semence ? Comment nourris-je la croissance de ce que j'ai planté ? Quelles récoltes je souhaite vraiment et m'en donne-je véritablement les moyens ?"
Chaque femme, elle, est invitée à se souvenir : "Je suis la Terre. Je suis nourricière. Je mérite l’eau, la lumière, l’espace. Je me dois de me délester des mauvaises herbes, je me dois de protéger les racines de ce qui sont les plantations du futur, je me dois de protéger l’éclat de mes graines."
Alors le jardinier intérieur s’épanouit.
Et sa terre intérieure fleurit.
Alors le masculin et le féminin, en nous et autour de nous, s’unissent dans un même souffle de vie.
Et un jour, le jardinier se souviendra.
Il se rappellera que ce n’est pas la quantité de graines jetées, ni l’industrialisation de son geste, qui donnera la moisson.
Il comprendra que tout dépend du soin porté à la Terre, de la douceur de sa main, de la patience de son cœur.
Et la Terre, elle aussi, se rappellera.
De son pouvoir naturel d’auto-guérison,
de sa force sauvage indomptable et sacrée, de ce lien ancien qui ne s’est jamais vraiment rompu.
Les sagesses d’antan referont surface,
comme une rivière souterraine retrouvant la lumière.
Le jardinier et sa Terre se reconnaîtront,
unis dans une abondance qui n’aura plus besoin de mots, car la mémoire des Origines parlera pour eux."
Avec ÂMour
Marine




