𝙌𝙪’𝙚𝙨𝙩-𝙘𝙚 𝙦𝙪𝙞 𝙧è𝙜𝙣𝙚 𝙨𝙪𝙧 𝙩𝙤𝙣 𝙘œ𝙪𝙧 ?
- Marine À Fleur d'Âme
- 14 juin
- 2 min de lecture
Dis-moi…
À qui, à quoi, as-tu laissé les clés de ta maison ?
À la rancune ?
Habillée de nobles raisons,
Qui se cramponne à tes souvenirs et à son désir inconscient de vengeance, comme à une armure rouillée ?
À la voix de l’égo ?
Inquiète et exigeante,
Qui veut tout contrôler, tout savoir, tout prouver, avoir un avis sur tout, et surtout contre ce qui ne pense pas comme toi,
Et qui tremble à l’idée de s’effacer dans le silence ?
As-tu laissé le regret s’installer,
Refermé la porte au bonheur,
Appris à vivre sans saveur.
Est-ce un roi sans lumière qui trône,
Ressassant ce qui fut,
En t’empêchant d’aimer pleinement ce qui est ?
Ou bien…
As-tu confié la garde de ce que tu as de plus précieux à l’amour, à la douceur, à la paix ?
À ce dépositaire qui veille, paisible.
Telle la montagne qui se dresse, debout, même au milieu du chaos ?
Ancestrale, Millénaire...
Je sais.
Que les blessures t'ont appris à te méfier de ce qui est beau.
À croire que tu devais te battre, te cacher, te durcir,
Pour survivre dans un monde qui ne t’a pas toujours accueilli.
Que tu as bâti des murs. Des réflexes défensifs. Des jugements. Des masques.
Mais regarde bien.
Ce n’est pas ce que tu souhaites.
Personne ne veut d'un souverain cruel, injuste, et enfermé.
Ce n’est pas ton cœur qui réclame ce silence, ce rejet.
Car en dessous des strates de douleurs,
En dessous des pensées qui te tiraillent,
De ce qui veut te retenir chaque fois que tu entends faire un pas en dehors de ta prison dorée,
Il y a un espace pur.
Vivant.
Vibrant.
Où tu es déjà en paix, déjà digne, déjà entier.
Déjà "toi".
Alors je te repose la question,
Non pas pour te juger, mais pour te montrer ce qu'il y a derrière des paupières encore closes :
"Qu’est-ce qui règne sur ton cœur ?"
Et si ce n’est pas encore l’amour,
Peux-tu, aujourd’hui, lui laisser un peu de place,
Juste un peu,
Pour voir...
ÂMour
Marine
